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Carnet de vadrouilleurs

2 novembre 2005

A vous de choisir à droite, dans le premier

A vous de choisir à droite, dans le premier chapitre "15 jours en vacance"

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2 avril 2005

Les Pitons du Carbet (MARTINIQUE J.15)

Dernier jour en Martinique. Nous nous tâtons pour une des randos les plus difficiles de l’île : la crête des Pitons. Ce sont les mamelons en arrière plan de la photo ci-dessous.

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L’accès est très mal indiqué, tant dans le guide vert que sur le terrain. Des panneaux « Attention danger de mort » « Attention champs de tir » « Attention randonnées très difficile » « Attention vertiges et perte d’orientation possible » « Attention randonnée à faire uniquement avec guide » inquiètent un peu Xav qui n’est pas très chaud mais se laisse quand même entraîner par Titine… Nous nous perdons dans les parages de l’hôpital psychiatrique, d’où l’on entend des hurlements humains pas très rassurants… Pourvu qu'on ne rencontre pas de cas grave évadés dans la forêt !! Après quelques tentatives sur des sentiers qui ne mènent nulle part, nous nous enfonçons dans une très belle forêt tropicale. Nous nous rassurons à la vue des de taches de peinture sur des troncs ou des rochers qui nous indiquent le chemin.

L’attaque est très raide et nous grimpons péniblement pendant un long moment. Les sueurs dégoulinent. Le poul s'accélère. Il faut souvent s’arrêter pour reprendre nos souffles, respirer l’air frais, et se désaltérer. Plus on monte, plus la forêt s’éclaircit. La vue de part et d’autre de l’arête de la crête est dégagée, et des panoramas extras s’offrent à nous. Au premier plan, la forêt vue en plongée. C’est vrai qu’il vaut mieux éviter d’avoir le vertige !! Quand le regard s’éloigne, les yeux caressent les douces rondeurs des collines. Au loin se dessinent les villes. Au large est peint le bleu de l’océan… Les plus belles vues sans doute qu’on ait eues depuis notre arrivée ! Dommage pour les appareils photos volés !!

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Au fur et à mesure de l’ascension, l’atmosphère se rafraîchit, et les arbres rapetissent et se chargent de lichens pendantes, puis disparaissent pour ne laisser place qu’à la savane d’altitude. Des herbes folles et tranchantes envahissent le sentier qui en devient quasi invisible. Evidemment il est impossible de voir les taches de peintures-repère.

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Nous nous dirigeons donc à pieds-tâtons. Chaque pas nécessite une attention particulière. D’énormes rochers glissants, et des passages dans la boue nous mettent parfois les fesses à terre. Nos chevilles se font aussi de temps à autre piéger par des fissures bien cachées. Il faut se relever et savoir continuer avec sang froid. Doutes, hésitations et manques d'assurance font facilement perdre l'attention et le contrôle lucide de la situation. La crête est étroite et vertigineuse. La maîtrise de son corps et de son esprit est importante. Sinon, c’est le risque d’une chute dans le vert du vide !! Nous nous rendons bien compte à ce stade que la marche, assez sportive et périlleuse, n’est effectivement pas donnée à tout le monde ! D’ailleurs, nous sommes quasiment les seuls sur le sentier, à se demander si nous ne sommes pas perdus…

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L’expérience nous plait. Ivresse de la marche, comme d’habitude. Air pur. Beauté et majesté de la nature en plus. Et pour couronner le tout, un quelque chose qui évoque l’aventure, la vraie… Pas de place à la rigolade quand des pentes par ci par là sont si fortes que l’utilisation des cordes de sécurité pour grimper ou descendre en rappel est plus que nécessaire. Impossible de faire autrement, sinon, c’est l’accident assuré ! Sur plus de dix mètres, en deux ou trois fois, nous nous sommes déplacés ainsi, agrippés aux cordes, usant des forces de nos bras, et râpant l’intérieur de nos mains. Une fois les deux monts aux formes de tétons  parcourus, la descente finale de la crête nous fait pénétrer à nouveau doucement dans la forêt très humide.

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Mais avant, passage obligé à travers des buissons, dont les branchages nous déchirent parfois la peau. Titine, petite de taille, est lacérée d’égratignures jusqu’au visage !! A la sortie de la forêt, il faut encore marcher quelques kilomètres de route pour retourner à la voiture ! Il nous aura fallu cinq heures de marche pour achever notre dernière randonnée en Martinique. L’une des meilleures de l’île selon nous…

1 avril 2005

Les vacances continuent malgré tout...

Le problème de la voiture « réglé », il nous reste encore deux jours entiers à essayer de profiter. C'est là qu'on se dit qu'il faut savoir philosopher dans la vie. Les vacances continuent malgré tout !!!

Dernier coin dégoté dans le forum des routards pour snorkeller : la plage de Sainte-Anne, du côté du club med... Ce n’est pas la première fois qu’on sillonne dans le coin, mais aucune indication pour ce fameux club !! D’après les plans et les guides, ce serait dans les parages du camping, donc, on décide de se pauser par là. Tant pis pour le club lui même ! Dégoût : les parkings sont payants !! On ne va pas leur lâcher un sous !! C’est bête, mais c’est vrai qu’on est ce genre de touristes qui ne rapportent rien à l’économie locale (budget oblige…) ! On ne va ni au restau, ni à l’hôtel et on évite tout ce qui est payant… On s’arrange donc en se garant plus loin et en marchant un peu sous la canicule !

La plage est belle, longue et large, mais bondée de chez bondée ! Nous nous faisons des blagues débiles : « tiens, là, il y a une photo à prendre, tu me donnes l’appareil ? »…  Les gens se disputent les ombres. On s’entasse les uns sur les autres. Les retardataires doivent se la jouer sans gènes en se posant à même pas un pas de toi… C’est comme ça ! Si t’es pas content, tu bouges.  Si t’es retardataire et que t’as pas de culot, tu te places au soleil !! Et ça canicule dur !! Chance, on arrive sur place à une heure raisonnable et on a notre cocotier ! On arrive à se déplacer à temps au rythme du soleil pour pas qu’on nous colle !! Journée ploc ploc dans les eaux claires, sieste, matage (les familles, les jeunes, les solitaires, les amoureux…) Une fois de plus, on ne trouve pas de poissons (mais c’est vrai que le club med lui même on ne l’a pas trouvé…) !!

Fin d’aprème et soirée shopping en grande surface : nous préparons notre retour, et commençons à faire des réserves de Tamarins, d'excellentes confitures de goyaves, et de miel, pour la Guyane...

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31 mars 2005

La Martinique sous un autre angle... (J.13)

Journée à sillonner les zones industrielles autour de Fort De France, de Petit-Bourg et du Lamentin, de casse en casse et de garage en garage pour se renseigner sur les tarifs et délai de réparation. C’est qu’on préfère autant que possible éviter de se faire sucrer la caution pour la voiture louée ! On finit par trouver une vitre qui correspond à notre fameux modèle de 106 quatre portes année 2000 à 35euros. C’était compliqué ! Les garagistes nous envoient balader : il faut faire de la tôlerie, ils n’ont pas le temps pour ça par rapport à notre délai (on est à trois jours de notre départ), ça nous coûterait trop cher de toute manière, et s’il ne font pas la tôlerie en plus de la pause de la vitre c’est pas garantie que la vitre fonctionne comme il faut (donc frais de réparation pour rien + caution sucrée assuré) !! On nous refile des adresses, et de garages en garages (de plus en plus petits), de conseils en conseils, on finit à la zone artisanale de Fort de France, dans le quartier des garages mafieuses et magouilleuses. On hésite un peu, mais on n’a pas le choix (point de vue timing et prix). En plus, l’expérience d’un papa bricoleur démontre bien qu’on n’a pas forcément besoin d’aller dans des grands garages qui coûtent la peau des fesses pour avoir une voiture nickelle ! En quelques coups de marteau (sic !), Fladin nous répare la casse et nous pause la vitre pour seulement 30 euros. Ouf, on ne voit presque plus rien (juste au niveau de la tôlerie réparée, un peu de froissure et de la peinture écaillée)  ! Reste à savoir si on va quand même pouvoir récupérer notre caution…

31 mars 2005

Le dégout !!

Donc voilà, nous nous sommes fait pouiller nos appareils photos : Titine, son méga appareil réflexe numérique Canon Eos 300D (acheté il y a un an à peine !!) et les deux objectifs qui accompagnaient le sac dans lequel il était, ainsi que bien évidemment toutes les photos depuis le début du séjour  qui sont dans la carte mémoire dans l’appareil !! Xav quant à lui, a aussi perdu son propre appareil, moins techno et de valeur largement moins importante que celui de Titine, mais tout de même, un compact numérique de dernier cri (acheté il y a à peine trois mois) !

Avec un peu de chance (pour voir le seul aspect positif de la chose), il a entamé une nouvelle carte mémoire deux ou trois jours avant l’incident. Voilà pourquoi… Voilà pourquoi, il nous reste quand même quelques souvenirs des premiers jours de nos vacances en Martinique… Voilà pourquoi depuis quelques jours on n’a plus d’illustrations à vous montrer…. Voilà pourquoi c’est surtout Titine qu’on voit dans les photos humaines… Voilà pourquoi, on n’a pas presque pas de photos de Xav… Voilà pourquoi on n’a pas énormément de photos tout court (toutes celles qui sont là sont celles de Xav, qui en plus mitraille moins que Titine)…

La valeur totale des appareils remonte à… on n’ose même pas le dire tellement on a les boules ! Mais au fond, ce sont surtout tous ces souvenirs figés et (en)volés qui nous dégoûtent. Notre œil posé sur une scène à un moment donné… pchuik ! Disparu ! A effacer de la mémoire et essayer de garder dans le cœur uniquement…

On nous l’avait pourtant dit, il ne fallait rien laisser dans la voiture ! Tout était dans le coffre, bien fermé, non visible, et c’était quasiment la première fois qu’on les laissait là, pour un quart d’heure à peine de baignade… le quart d’heure qu’il ne fallait pas… Le dégoût aussi de se dire qu’aucune assurance n’est possible pour le vol, car c’est une voiture de location ! Quant à la vitre brisée, c’est une autre affaire !!

En dix jours sur lîle, nous avions essayé de profiter de notre mieux pour passer de bonnes vacances en Martinique, mais il faut avouer que  nous n’étions jusque là pas super enchanté de l’île par rapport à la Guadeloupe ou aux autres voyages qu’on a pu faire. A quatre jours avant notre retour en Guyane, avec cet incident, il est clair que ce sont plus de mauvais souvenirs qui nous resteront du « pays » ! Et la Martinique, nous la déconseillerons donc : trop de touristes (pas étonnant qu’il y ait tant de vols), paysage pas mal mais sans plus, et même s’il est tout de même possible de passer de bonnes vacances (comme toutes les vacances, n’est-ce pas ?!!),  si vous avez des sous à dépenser aux Antilles, préférez la Guadeloupe ou mieux, la République dominicaine...

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30 mars 2005

Mauvaise journée (MARTINIQUE J.12)

Lever vers 5h du mat pour une course au lever du soleil au Vauclin (à l’Est de l’île). Départ 5h30. Il fait déjà assez clair. Nous roulons vite pour ne pas rater la boule de feu s'ériger de la mer ! On voit le village se réveiller petit à petit. Balayeurs, pêcheurs, joggueurs, etc… Il règne ici une ambiance paisible. Difficile de se trouver une épicerie pour du lait !! On fait le tour du bled pour ne dégoter que la boutique de la station d'essence !! Lever du soleil caché par des nuages. Pas de chance. Dommage ! Heureusement que le calme et la beauté des lieux rattrapent le tout ! Nous dégustons du yop au coco et des tartines au beurre et miel sur une table de pique-nique face au bleu. Le vent souffle fort. Des panneaux autour de nous nous font marrer : « seins nus interdits » « ne pas s’asseoir sur les tables » !!

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Vers 7h ou 8h, la fatigue nous prend ! Xav fait une tite sieste, tandis que Titine se jette à l’eau. Ciel gris, il crachote un peu.  Et toujours autant de vent qu’à l’aube, ce qui rend la baignade presque glaciale !! Revigorant ! La plage est magnifique. Cocotiers, désert, eaux turquoises et plates, fonds blancs et niveau très bas jusque loin loin loin … Ca doit être tip top quand il fait chaud !!

On repart en s’arrêtant un moment au marché. L’animation commence à peine. Les gens font sympa. D’ailleurs, on nous aborde comme jamais depuis notre arrivée en Martinique… Discussion avec une réunionnaise contente de parler à une malgache (elle a reconnu mes traits et mon accent…) (sic ! moi qui me disais que je n’avais pas d’accent…) ! Le vieux pêcheur de la plage intrigué par mes traits métisses me demande d’où je suis ! Des malgaches, il y en aurait apparemment quelques uns ici ! Nous quittons le Vauclin en nous disant que nous reviendrons bien…

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Le soleil ne veut décidément pas percer. Temps grisâtre, brumeux, crachins, et même pluie. Mais rien ne nous arrête. Nous sommes ok pour faire la rando de la Trace des jésuites, en pleine forêt tropicale humide. Environ 6h l’aller retour. La forêt est très belle, moins étouffante que l’amazonie, avec plus de formes, plus de couleurs, plus de dégradés de vert, plus aérée, moins de géants, beaucoup de fougères, toutes impressionnantes les unes que les autres. Des mousses impressionnantes (lichens) pendent des branches et donnent une ambiance fantômatique à l’environnement. Enormément de boue ne facilite pas la rando… Surtout à xav qui est comme d’hab, en scoubidou (tongs). Il n'échappe pas à quelques chutes, tellement c'est glissant. Otite, mal au crane, rando difficile, boue, il préfère faire demi tour et récupérer Titine en voiture au bout du sentier, de l’autre côté de la départementale.

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Titine continue donc seule, sous la pluie, jusqu’au bout. Drôle d'effet d'être complètement seule dans une forêt. Trois passages à gué dans une rivière (ça nettoie les baskets boueuses qui font splocht splocht), une bonne grimpette sur la fin (plus de 300m de dénivelé), des vues splendides sur les Pitons, la Pelée, et la canopée subtilement colorée de la forêt de Propreté… Pas une bête, pas une rencontre sur le sentier ! Au bout, le parking. Xav n’y est pas encore. Il pleut toujours et la halte après la marche donne froid, alors je continue par la route en espérant croiser xav et en croisant les doigts pour que je ne me sois pas trompée de direction !! J’étonne les voitures qui tracent et surprends les crabes de forêt qui traversent imprudemment la route.

Baignade de fin d’aprème à l’anse Corps de garde, la plage de Sainte Luce ! Par ici, c’est le secteur des sectes de serviettes à rayures bleues et blanches. Hihi ! En fait, il y a un méga hôtel à côté, et tous les vazaha bé tout blancs viennent ici avec les serviette de l’hôtel ! Au bout d’un quart d’heure à peine, nous repartons. Mauvaise surprise au parking : bris de verres, la vitre de notre voiture de location a été défoncée, tout est mis sens dessus-dessous, et le pire de la surprise, ce sont nos appareils photos volés. « Oh Non !!». Une petite heure chez les flics. Dégoûts. Mais self control !

29 mars 2005

Plaisirs de la mer (MARTINIQUE J.11)

Nous sommes au onzième jour de notre séjour et avions l’impression d’avoir fait en gros le tour de l’île. Aujourd’hui, objectif snorkelling. Nous partons sur les plages du sud-ouest.

D’abord, l’anse Mitan. Nous décidons de ne pas nous mettre sur la plage elle-même, assez bondée…  Vers le côté gauche, un peu plus loin, quelques minuscules bandes rocailleuses permettent de poser ses petites affaires. Il y a peu de monde par rapport aux plages environnantes, mais avec le peu de place, les serviettes s’entassent presque, et ça donne l’impression d’un endroit hyper bondé ! Aucun arbre : juste derrière les rochers, c’est la route !! Nous sommes donc en plein canicule ! Même notre ombre paraît inexistante. Dans ce contexte, évidemment, tout le monde est dans l’eau. La présence des rochers en fait un lieu sub-aquatique très sympa… Avec son otite, xav, fait juste trempette. Titine quant à elle, snorkelle évidemment un long moment. Petite frayeur à la vue de trois bébêtes bizarroïdes : la taille d’assez gros poissons, un corps invertébré, une tête d’éléphant (avec une sorte de trompe), une sorte de voile fine et transparente sur les côtés, et pour couronner le tout, des petits points violet-fluo… non ! ce n’est pas le soleil qui a tapé sur ma tête ! non ! je n’ai rien consommé de louche !!

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Quand on en a un peu marre de la canicule, on fonce à l’anse à l’Ane. Cette fois, miraculeusement, nous avons un bout d’ombre de palmier à nous seuls ! La mer est un peu trouble. Snorkeller n’en vaut pas le coup. Donc, simple baignade, face à la belle baie de fort de France. Nous avons encore du mal à nous habituer à ces avions qui passent sur nos têtes et ces allers-retours de navettes qui manquent de blesser des baigneurs…

En fin d’après-midi, nous finissons à l’anse Cafard. Titine se baigne seule dans les mousses blanches des grosses vagues qui lui font peur. Xav ne préfère pas se baigner, de peur de mouiller ses oreilles malades. La plage est magnifique. Et le coucher du soleil nous annonce la fin de notre journée…

28 mars 2005

Lundi de Paque en Martinique (J.10)

Il faut fuir la foule. Toute la Martinique va à la plage, et se rue surtout sur celles du sud… Partout c’est bondé : on s’écrase presque sur le sable et se bouscule dans la mer. Dans un mêli mêlo de zouk à fond, le rhum coule à flot et les dominos cognent bruyamment les tables… les mâles aux yeux rouges sont en chaleur et les filles déambulent nonchalamment en bikinis sexy ! Aie, aie, aie ! On décide d’aller au nord ouest, tout au bout de la route, à l’anse Couleuvre… L’occasion pour une exploration un peu plus approfondie de cette partie de l’île qu’on ne connaît presque pas…

Par ici, ça fait plus zen… Les gens vivent au rythme de la pêche, ne prêtant presque pas attention aux touristes. D’ailleurs, il n’y en a pas énormément !! La plupart sont entassés dans le sud, là où les plages sont plus réputées… Quand on parle de villages de pêcheurs, on le ressent enfin par ici !! Les bourgs font paisible, les maisons sont coincées entre collines sauvages et mer. Les plages sont un peu moins belles que celles du sud, mais elles ont leur charme avec leur sable noir volcanique, et le cadre « montagneux » verdoyant en arrière plan… Malheureusement, la plupart sont très étroites et longent directement la route… ça on aime moins !! Heureusement qu’il y a les pontons qui s’enfoncent dans la mer et n’amusent pas que les enfants…. Les villages de Carbet et Saint-Pierre, on connaissait déjà, au delà, au nord, reste le Prêcheur à découvrir… étrange village tout en longueur, presque interminable, de part et d’autre de la route principale !!

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L’accès à la plage de l’Anse Couleuvre n’est pas directe. Il faut marcher une quinzaine de min en forêt, ce qui élimine tout de suite les grandes familles avec des personnes âgées et des multitudes  d’enfants, ainsi que les « paresseux ». On va dire que généralement, ici, ils ont tendance à apprécier le fait d’être la proximité de leur voiture et de la route, être directement dans l’eau et pouvoir repartir aussitôt !! L’anse Couleuvre, c’est le Jackpot pour nous en ce lundi de paques ! Sur place, il y a effectivement beaucoup moins de monde. La plage est superbe. Le sable hyper fin et très noir est impressionnant, limite inquiétant… Mais c’est du charme qui s’en dégage. La mer est transparente, aucun trouble, et les vagues amusantes. Le site lui même est sympa car ombragé, sauvage, avec des cocotiers tordus partout, et de la forêt en arrière plan (au lieu de ces routes bruyantes !!)… Il n’y a pas foule, bref, on décide de s’installer pour la journée qui va se passer farniente !! Les gens d’ici font en plus sympa, plus cool, plus posés que les gens du sud, ils discutent, et rigolent… Nous faisons connaissance avec une petite famille africaine qui nous invite vendredi soir chez eux, à Saint-Pierre.

Retour en fin d’après midi. Embouteillage à fond évidemment. Contrôle de taux d’alcoolémie à la sortie des plages !! La situation nous fait vraiment marrer, car on pourrait comparer le contexte à un contrôle d’alcoolémie à la sortie d’un bar, tellement tout le monde a picolé !! Halte pâtisserie Robinson et coucher du soleil magnifique sur le ponton de Saint-Pierre. Très belle journée…

27 mars 2005

Tour de la Pelée. (MARTINIQUE J.9)

Après la journée assez soft d’hier, nous décidons en ce dimanche de pâques de randonner sur la montagne Pelée. Il y aura sûrement moins de monde que sur les plages !! Au départ du sentier, des frissons dû à l’air frais des montagnes nous font directement oublier les nausées et tournis de la route tortueuse. Il faut s’armer de k-way, contre le vent, le frais, et d’éventuelles tombées de pluie. Ca nous change de la chaleur en bord de mer ! Nous commençons par « l’aileron », qui n’est pas trop difficile. Ce qui fait d’ailleurs qu’il y a quand même un peu de monde… Nous devons régulièrement nous arrêter pour laisser passer ceux qui descendent. Comme ça grimpe pas mal  (jusqu’à 1250m d’alt avec 428m de dénivelé), nous faisons régulièrement des pauses pour nous désaltérer et admirer la vue sur l’île, quand les nuages le permettent !

La nature sauvage et très particulière nous enchante. Tapis d’herbacée et fougères multiformes recouvrent roches volcaniques et falaises.

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La verdure dessine les énormes failles  qu’elle recouvre. On aurait dit des déchirures dans la montagne. L’ensemble de la végétation, assez rase, ne fait pas plus haut que nos hanches. Sûrement à cause, entre autre, du vent qui souffle fort. La brume omniprésente rafraîchit nos visages et fait couler nos nez. Contraste étrange quand le long de nos cous, de sous nos k-way dégoulinant de sueurs, remonte la chaleur de l’effort de la marche. Il faut être très prudents quand des rochers nus et glissants servent de marches ! Avec ses tongs, Xav impressionne les marcheurs super équipés (pour ne pas encombrer son sac de voyage, il laissé ses baskets en Guyane…) ! Plus on grimpe, moins il y a de monde.

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Une fois l’extrémité de « l’aileron » atteint, au bout de deux heures, nous nous arrêtons à un refuge pour casse-croûter notre déjeuner glacé, avant de poursuivre notre randonnée vers le « chapeau chinois », sommet du cône de l’éruption de 1829, et point culminant de l’île (1395m). Ca grimpe raide. On doit presque ramper sur les rochers géants.

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Le vent règne ici en puissance et il est nécessaire de s’agripper à quelques plantes pour éviter de se déséquilibrer. De plus, il faut multiplier la prudence de la marche car la végétation masque les failles. Le paysage, cataclysmique, est impressionnant. C’est fou comment le temps semble s’être arrêté depuis plus d’un siècle sur la Pelée. Toutes ces roches crachées des entrailles de la terre figées là ! Nous restons quelques instants au sommet, nichés au creux de quelques roches volcaniques monstres pour nous protéger du vent et du froid. Pas de vue sur les autres îles de la caraïbes pour nous. Trop de brumes. Deux ou trois fois, les nuages s’en vont pour en faire venir d’autres, et en deux ou trois secondes, nous percevons l’océan et un bout de la côte ouest de la Martinique baignée dans un soleil qu'on devine radieux. La descente, par le même chemin est plus rude pour les genoux. Heureusement pas de chutes graves ! Peut-être, si nos souvenirs sont bons, une méga cognée de genou à un rocher, et une foulure bénigne d'une cheville…

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Comme nous ne faisons pas les choses à moitié, nous décidons de pousser encore plus la randonnée en faisant « la caldeira », la plus difficile et fatigante de toute la Pelée. Nous sommes un peu justes point de vue temps pour ne pas se faire prendre par la tombée de la nuit, mais nous tentons le coup !

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La descente dans le cratère est une dégringolade dans un monde de verdure lunaire, à moitié embrumé, avec des fleurs aux couleurs criardes par-ci, des sortes de sapins miniatures par là, des fougères aux formes folles, des trucs qui ressemblent à des ananas, des arbres nains dont les troncs et les branches sont recouverts de mousses pendantes…

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Nous sommes vraiment réduits à rien au milieu de ce décor. La fissure est énorme, et la pente raide. Quatre cent mètre de dénivelé. Nos genoux souffrent un peu surtout pendant la descente. Xav assume super la rando avec ses tongs, qui ne sont pas encore cassées !! Il se sert de ses doigts de pied comme crampons sur les rochers glissants. Pour remonter, c’est le souffle qu’il faut gérer. La marche nous enivre. L’air est pur. Le paysage extra. En amont, de l’autre côté de la caldeira, la montagne a la peau pelée.

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On comprend maintenant mieux d’où viendrait sa nomination. Nos pas suivent un bon rythme. En une heure trente, nous bouclons la boucle où les guides prévoient au moins deux heures trente de marche. Nous pouvons reprendre le retour par « l’aileron » tranquillement, en faisant attention aux multitudes d’escargots à nos pieds.   

Une journée bien sportive en faisant la totale de la fameuse montagne Pelée. Une dizaine de kilomètres avec des dénivelés importants, en environ six heures de marche. Retour en voiture par la route de l’ouest, avec une halte pâtisserie Robinson (gâteau au coco banane et goyave, succulent et rassasiant !) à Saint Pierre. Au carbet, on décide de s’arrêter à nouveau , pour la baignade du jour … On profite d’un moment romantique sur la plage pour observer le coucher du soleil.

26 mars 2005

Journée sur la presqu’île de la Caravelle, à l'Est de l'île de la Martinique. (J.8)

La journée commence par des minis promenades autour de bananeraies et de champs de canne à sucre. Les énormes sacs en plastiques bleus qui enveloppent les régimes de bananes pour les protéger des bébêtes,  jurent avec le vert des feuilles géantes. Sur des hectares, l’effet est délirant !

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Quant aux champs de canne à sucre, difficile de ne pas apprécier les ondulations gracieuses de leurs cheveux de paille sous la caresse des vents. Des mangoustes courent les rues dans les parages de la presqu’île. L’idée d’une victoire évidente de ces espèces de petits rongeurs contre des vipères nous fait délirer.

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Petite rando en grimpette vers la pointe de l’Anse Etang, dans une sorte de prairie où des zébus broutent. Superbe vue sur les plages de part et d’autre de la pointe. Bain dans les vagues amusantes pour Titine. Avec son otite, Xav préfère bouquiner sous les cocotiers.

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Après le picnic et une petite sieste sur la plage, nous nous faisons à nouveau une petite rando dans une forêt claire vers le seul phare encore actif de la Martinique. La vue surplombante est magnifique. La presqu’île semble se dérouler à nos pieds. Nous restons un moment contempler le bleu de l’immense océan.

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Fin d’après-midi à la recherche d’une plage plate turquoise et chaude. Direction la plage de Spoutourne qui correspondrait à nos envies d’après la description du guide vert. C’est bien plat, mais l’eau est marron et mangroveuse !! Ca nous rappelle notre chère Guyane, avec en sus beaucoup de bateau sur le bord ! Bref, ça ne nous attire pas du tout (on est en martinique bordel !) !! Déçus, on retourne en vitesse sur le parking de la rando vers le phare, car entre temps, Titine avait paumé une de ses tongues… qu’on retrouve miraculeusement sous une voiture garée là où l’on était !!! Pour la baignade de fin d’aprème, on finit à la plage Raisinier de la Trinité, avec 100% des locaux. Comme beaucoup de plages martiniquaise, celle-ci est tout juste au bord de la route : ça nous étonne toujours que ça ne semble déranger personne de se baigner et prélasser sur une minuscule bande de sable à côté de voitures qui tracent à fond la caisse….

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